Reprise de lactation : comment bien valoriser son aliment tarissement ?

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Le tarissement est la période de fin de gestation, durant laquelle la lactation de la vache est stoppée. Cette phase peut durer jusqu’à deux mois. Elle est essentielle tout autant pour préparer le vêlage et la nouvelle lactation qui suivra que pour la santé de la vache et du veau à naitre. Le tarissement permet en outre au corps de mieux combattre les éventuels pathogènes responsables des mammites et aussi d’éviter l’apparition des maladies métaboliques à la reprise de lactation. Zoom sur cette période cruciale dans la vie d’une bonne laitière !

aliment tarissement

Tarissement : adapter les rations aux besoins des vaches

Les besoins de la vache varient au sein même de la période de tarissement. Pour favoriser une bonne lactation à venir, un suivi méticuleux de la vache tarie est indispensable ainsi que toute une stratégie de gestion bien spécifique du groupe de vaches taries. La ration est adaptée : la vache ne produit plus de lait, pour autant elle ne doit pas devenir trop maigre ni trop grasse. En fin de gestation, les besoins augmentent pour la dernière phase de croissance du veau in utero. Toutefois, ce dernier prenant de plus en plus de place dans le ventre et appuyant sur le rumen, la vache se retrouve avec un appétit fortement réduit. Il est alors essentiel de pouvoir lui apporter tous les nutriments dans une ration prenant moins de volume que d’habitude, donc concentrée, pour lui garantir un confort digestif.

Reprise de lactation : éviter l’écueil des maladies métaboliques

Les besoins nutritionnels varient énormément pendant le tarissement, puisque la demande de production est très différente : fin de gestation, vêlage, production de colostrum, puis début de « lactation ». Un déséquilibre entre l’apport alimentaire et les besoins de l’animal provoque ce qu’on appelle les maladies métaboliques, qui apparaissent souvent à la reprise de lactation et menacent le bien-être de la vache laitière. En voici deux fréquemment rencontrées.

La fièvre de lait

Prenons l’exemple du calcium : nécessaire à taux faible en fin de gestation, les besoins de la vache en calcium triplent juste après la mise bas. Pour faire face à cette hausse, le corps va puiser dans le calcium osseux et augmenter l’absorption intestinale. Toutefois, si le corps n’arrive pas à répondre à cette demande, le taux de calcium dans le sang va chuter de manière trop importante, ce qui provoquera alors la fièvre de lait :

  • Tétanie,
  • Diminution de l’appétit et de la prise de d’eau,
  • Baisse température corporelle,
  • Arythmie, etc…

Sans traitement, la fièvre de lait entraine la mort de l’animal. Cette maladie métabolique est en général due à un apport en calcium trop important en fin de gestation, ce qui dérègle l’organisme dans sa gestion du calcium par la suite.

L’acétonémie

L’équilibre nutritionnel nécessaire pendant la période de tarissement est très spécifique. Toutefois, la perte d’appétit de la vache en fin de gestation favorise une ingestion alimentaire trop faible pour que la vache puise suffisamment d’énergie dans sa ration. Son métabolisme va alors dégrader les cellules graisseuses pour produire du glucose et ainsi répondre aux besoins énergétiques du corps. Cependant, cette réaction produit des corps cétoniques. Ces derniers, quand présents en quantité trop importante, provoquent l’acétonémie ou cétose :

  • Perte d’appétit,
  • Baisse production de lait,
  • Troubles intestinaux,
  • Favorisation de l’installation d’autres maladies.

Pour répondre au mieux aux besoins de la vache, à ses enjeux nutritionnels, assurer sa santé et son confort lors de cette période de tarissement, et permettre une reprise de lactation la meilleure possible, des aliments bien spécifiques sont développés.

Les aliments de tarissement : efficaces mais inappétents

Un enjeu majeur avant la reprise de lactation est de maintenir l’ingestion : besoins nutritionnels couverts et volume du rumen maintenu.

Un volet parmi d’autres est d’abaisser le BACA (Bilan Alimentaire Cation-Anion) de la vache. L’acidification du sang qui en découle permet une meilleure mobilisation et disponibilité du calcium et d’éviter ainsi l’apparition de fièvres de lait.

Pour assurer l’ensemble des fonctions, les aliments de tarissement font l’objet de multiples prouesses nutritionnelles de la part des formulateurs. Si ces prouesses sont à la hauteur des enjeux, ces aliments ont souvent du mal à se faire consommer. En effet, la composition des aliments de tarissement nécessite des composés, qui par nature ont mauvais goût : le chlorure de magnésium ou les sels anioniques par exemple. Cette inappétence a un effet contre-productif sur l’ingestion, alors même que cette dernière est déjà challengée par bien d’autres paramètres pendant le tarissement !

Comment maintenir l’ingestion de l’aliment vache tarie ?

Un bon début de lactation réside à la fois dans une bonne gestion du troupeau de vaches taries et dans une bonne valorisation des aliments de tarissement. Chaque formulateur réalisant sa propre formulation, il est illusoire de croire qu’un simple arôme peut vous tirer d’affaire. Il va falloir personnaliser la réponse. Pour maintenir l’utilisation de ces composés au mauvais goût tout en sécurisant l’ingestion alimentaire des vaches taries, nos arômes masquants spécifiques sont de précieux alliés. Les produits stimulant l’appétit sont aussi très utiles pour aider l’animal à surmonter les enjeux alimentaires. Même si un arôme ou un stimulateur d’appétit n’apportent pas de valeur nutritionnelle en tant que telle, ils assurent la condition sine qua non d’un aliment pour être efficace : être mangé !

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