L’Anses donne une définition du bien-être animal qui sert aujourd’hui de référence : il s’agit de « l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes ». Au niveau européen, des directives traduisent l’application de cette définition en obligations de moyens pour chaque espèce d’animaux de rente.
Pour la production porcine, c’est la directive 2008/120/CE qui définit les normes minimales d’élevage à respecter par les éleveurs. Malgré une grande rigueur dans l’application de ces normes, les facteurs de stress en élevage porcin sont toujours bien présents. Quel est donc le frein ? La dimension mentale est particulièrement importante. Le niveau de bien-être dans lequel se trouve l’animal dépend fortement de sa perception de la situation. Il doit être déterminé d’un point de vue individuel et contextuel (pour un individu particulier, dans un environnement donné).
On prend alors conscience que les obligations de moyens ne ciblent que des éléments extérieurs à l’animal (aliment, surface, ambiance…) et ne peuvent pas permettre d’appréhender la gestion globale du bien-être, qui doit passer par une obligation de résultats.
Le stress : premier obstacle au bien-être des porcs
Avant de parler de stress, il est important d’en donner sa définition. On entend par « stress », un état dans lequel se trouve un individu et qui est la réponse à un événement stressant, qualifié de facteur stressant.
Les principaux facteurs stressants inhérents à la vie du porc sont :
- Le sevrage des porcelets
- La mise-bas de la truie
- Le changement de bâtiment
- Ou encore le départ à l’abattoir
Tous ces événements sont perçus comme sources de stress par l’animal. Le porc étant un animal grégaire, il a besoin de former des groupes stables, dans lesquels une relation sociale de type hiérarchique se met en place. Tout changement qui viendrait déstabiliser cet équilibre est donc générateur de stress.
Comment le gérer pour mieux maîtriser le bien-être des porcs ?
Le stress psychosocial en élevage porcin émane très souvent d’une perturbation des interactions sociales : isolement pour la mise-bas, néophobie lors de la rencontre avec les porcelets…
La prise en compte de la dimension sociale doit passer par une bonne relation animal-animal. De nouvelles pratiques d’élevage comme la sociabilisation précoce des porcelets sous la mère permettent une meilleure gestion du stress de sevrage (moins de bagarre en post-sevrage). En conséquence, les performances zootechniques des animaux en engraissement sont améliorées. La relation homme-animal est également importante. Des techniques d’habituation et d’apprentissage existent pour améliorer cette relation.
La dimension psychologique est plus complexe à appréhender car elle relève d’une expérience individuelle. Elle se divise en deux temps : l’intégration du message de stress par l’animal dans un premier temps, puis la réponse qu’il va produire pour s’adapter (quels comportements va-t-il adopter ?).
Comment améliorer la capacité d’adaptation au stress chez les porcs ?
En filière porcine, une bonne capacité d’adaptation des animaux est indispensable pour faire face aux différents facteurs de stress qu’ils rencontrent. L’améliorer est un levier important pour garantir une gestion réussie du bien-être animal. 3 solutions existent :
- Réduire ou supprimer les facteurs stressants, ce qui parait illusoire puisqu’ils sont très inhérents à la vie des porcs en élevage.
- Bloquer l’intégration du message au niveau cérébral par le recours à un traitement vétérinaire médicamenteux, ce qui est aujourd’hui très réglementé et ne peut être généralisé à l’ensemble de l’élevage.
- Améliorer la réponse de l’animal face au stress, grâce notamment à notre solution sensorielle à base d’extrait unique d’huile essentielle d’orange. Une solution pour permettre aux porcs de s’adapter et d’exprimer un meilleur comportement donc de meilleures performances.
