Bien-être animal et performance : l’enjeu de l’élevage de demain ?

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Le bien-être animal est une notion complexe car elle rassemble plusieurs dimensions : éthique, sociétale, scientifique, culturelle, politique ou encore économique. Le terme de bien-être animal a récemment été mis au gout du jour en lien avec l’intérêt que portent les consommateurs aux pratiques d’élevage et à la montée des mouvements anti-viande.

bien être animal

 Le “bien-être animal : définition  

Une définition universelle…

L’OIE (L’Organisation mondiale de la santé animale) donne une définition énoncée en 1965, universellement reconnue et qui se réfère aux 5 libertés fondamentales de l’animal lorsqu’il est placé sous la responsabilité de l’homme :  

  • Absence de faim, de soif et de malnutrition, 
  • Absence de peur et de détresse, 
  • Absence de stress physique ou thermique,
  • Absence de douleur, de lésions et de maladie, et 
  • Possibilité pour l’animal d’exprimer les comportements normaux de son espèce. 

Qui porte à réflexion

On peut donc en retenir les idées clés : le bien-être animal ne se limite pas à la santé de l’animal mais englobe plus largement d’autres aspects tel que l’alimentation, l’absence de peur ou de stress. La notion de comportement naturel est importante et les animaux devraient être élevés dans un environnement leur permettant d’exprimer ces comportements. L’adaptation des animaux à leur environnement apporte des informations sur le niveau de bien-être de l’animal. En résumé, un animal qui va bien mentalement et physiquement se trouve dans un état de bien-être.

Panorama des normes applicables  

Quels sont les textes applicables?

Le sujet du bien-être animal est une préoccupation mondiale comme le démontre l’infographie suivante avec l’ensemble des normes internationales publiées par l’OIE et des réflexions en coursContrairement aux idées reçues, cela ne se limite pas à la France ou à l’Europe, de plus, cela concerne aussi bien les systèmes d’élevage que le transport ou l’abattage.  

En France, c’est le cadre réglementaire défini par la directive Européenne en matière de protection animale qui s’applique. 

Basée sur le principe des 5 libertés, on y retrouve les normes minimales applicables dans les élevages. Ces normes prévoient des modalités sur :

  • Les pratiques,
  • Les bâtiments d’élevage,
  • Ou encore la responsabilité de l’éleveur.

Une des premières directives sur le bien-être mise en place concernait les cases collectives et les surfaces minimum d’élevage des veaux en 1997. Bien qu’au départ, cette mise aux normes ait entraîné de vives remises en question, elle a permis de revaloriser l’image de la filière veau de boucherie. La mise aux normes « bien-être » a imposé aux éleveurs une réorganisation complète des ateliers, des investissements pour la modernisation de l’élevage et la rénovation des bâtiments. Les efforts d’adaptation considérables de la part des éleveurs et des intégrateurs ont permis d’atteindre un double objectif de structuration de filière et de revalorisation de la perception du métier. Cette directive est un exemple d’équilibre entre la satisfaction 5 libertés de l’animal, des attentes sociétales, et de la performance des élevages.

 

Concilier performance et bien-être animal : utopie ou réalité ? 

Une histoire d’image…

Parmi les pratiques controversées en élevage intensif, on peut s’intéresser aux dernières évolutions sur la castration à vif des porcelets et le broyage des poussins. D’ici 2021, ces pratiques seront abandonnées. Le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, a annoncé le 28 janvier une série de mesures pour la protection et l’amélioration du bien-être animal. Allant de la fin des pratiques douloureuses en élevage, en passant par l’amélioration de la qualité de vie, du transport ou de l’information du consommateur, il s’agit d’un plan global qui nécessitera des adaptations fortes de la part de la filière. Pour autant les médias relayent essentiellement les mesures « chocs », celles-qui sont polémiques  dénigrant au passage l’image du métier d’éleveur et créant de la confusion dans l’esprit d’un consommateur soucieux de mieux respecter son environnement et d’avoir à disposition des produits éthiques.

Mais un réel enjeu

Au-delà de l’effet de mode, il y a un réel travail à engager pour l’avenir. Réfléchir à de nouveaux modèles qui concilient performance économique et attentes sociétales, c’est tout l’enjeu pour l’avenir des filières de production animale. Le bien-être animal est multidimensionnel et ne peut pas se limiter à un simple dossier d’image pour le consommateur.

Une vraie problématique de filière

S’engager pour le bien-être animal, c’est avoir à l’esprit la diversité des leviers d’action et des solutions. Tous les acteurs des filières agricoles devraient le prendre en compte non comme une obligation de moyen mais comme une réelle philosophie. Le bien-être de l’animal peut être décomposée en différentes sphères (relations avec les congénères, alimentation, logement, santé, etc…). C’est l’équilibre entre ces différentes sphères ou plutôt la perception de cet équilibre à tout moment, selon que l’animal se sent objet ou acteur qui définit son état de bien-être. Le parallèle peut être facilement fait pour l’être humain : l’équilibre de notre bien être quotidien dépend de multiples paramètres.  A nous donc, acteurs des filières de production de s’emparer du sujet, de coopérer, innover et de faire évoluer positivement nos modes de productions en plaçant enfin l’animal comme principal acteur de son mieux être.

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